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Je hais mon frère...

Le vendredi, une fois sur deux (dont cette semaine), je finis les cours à 17h30. Or mon frère doit venir dans ces cas là me chercher à cette heure là pour m'emener directement à Saint Pierre où je dois me mettre directement en selle car Lolotte aura très gentiment préparé mon cheval... Oui, mais non... Il s'avère que vendredi mon frère s'est pointé au lycée à 17h50 (à savoir que je suis sensée être en selle à 18h). Et comme un a une bonne demi-heure de route, et bien j'arrive dans mes petits souliers à Saint Pierre avec 20 minutes de reprise commencée! Je cours me changer, enfiler bottes et bombe, et récupérer Fiesta que la petite Marie avait commencé à détendre (merci merci merci!!!). J'arrive devant Pierre, je me serrais terrée dans un trou de souris si j'avais pu... Et mon merveilleux instructeur m'a fixée de ses yeux bleus perçants, pour me lacher avec froideur: "la prochaine fois que tu as 20 minutes de retard ce n'est même pas la peine de venir". Et de détourner le regard...


Bref, je galope un peu Fiesta pendant que les autres commencent déjà à sauter. Puis je commence à sauter. On commence tranquillement sur un droit (ouais enfin moi j'ai pas sauté la croix). Je me sens mal, j'ai les larmes aux yeux, de rancune pour mon frère, et de tristesse d'être autant en stress pour venir au cheval alors que ça devrait être mon plaisir de la semaine. Bref, j'enchaine quelques sauts, puis on attaque l'exercice. On devait sauter le n°1 puis tourner après le plot puis sauter le n°2. Le but étant de contrôler la courbe de façon à arriver droit sur le second obstacle. Alors là nouvelle scatastrophe: pendant mon passage, je me rend compte que mon tapis était en train de se barrer!!! Marie n'avait pasd assez sanglé, et moi je n'avais pas pensé à ressangler! Quand j'ai mis pied à terre, la selle reposait à même le dos de Fiesta, le tapis pendant lamentablement sur le côté... Quelle honte! La dernière fois que j'avais fait un oubli si gros, je n'avais même pas mon galop 2! Je remet tout en place les larmes aux bords des yeux... Puis je me remet en selle, ressangle à fond.
Je continue alors à travailler. On a fait encore une ou deux fois le même passage, puis nous avons enchaîné avec un troisième obstacle que nous devions à nouveau sauter dans l'axe. Pour ce faire, nous devions orienter très légèrement la récéption du n°2 vers la droite pour pouvoir arriver au centre du n°3 après le virage sérré à gauche. Nous avons fait ce passage deux fois.
Puis après nous avons fait le même enchaînement, mais cette fois-ci en passant devant le plot. Nous devions donc tourner environ une foulée après la réception.  Là je ne suis passée qu'une fois, et au premier virage j'avais oublié qu'il fallait passer devant le plot donc j'ai tourné normalement, mais le second j'ai bien réussi à tourner court :D Comme quoi Cheval-par-Max n'est pas toujours parfaite ^^
Enfin pour finir nous avons enchaîné les trois obstacles de biais :D Mon préféré :D On est passé deux fois: la première fois j'y suis allée un peu fort donc j'ai dû reprendre Fiesta entre les obstacles, la seconde fois j'ai abordé plus calmement et c'est passé comme sur des roulettes :D

Finalement, je dois avouer que même si cette séance s'est très mal débutée, j'ai été très contente de la suite, car mes mésaventures ont largement été compensées par le fait que j'ai bien monté. Pour une fois et sans aucune vantardise, j'ai très bien monté! Enfin j'ai réussi à dérouler une reprise entière sans faire une seule grosse faute. J'ai réussi à accompagner ma jument tout le long à la perfection, dans l'impulsion, ave de bons virages (bon au début moyens j'avoue, mais après j'avais pris la technique!)... J'ai réussi à appliquer les exercices des  semaines précédentes sur les doubles (pour le biai) en reprenant ma jument, j'ai réussi à monter Fiesta comme je l'avais montée à Uzès en faite: bien!


Bref voilà, la fin du cours est -déjà- arrivée et j'ai mis pied à terre avec ma Lolotte qui me racontait ses histoires de coeur. Fiesta n'a pas transpiré d'un poil, je l'ai ramenée sur la dalle où je l'ai désellée. Et au moment de ladoucher un monsieur de la reprise d'après arrive avec Dimio au bout des rènes pour échanger: le vieux loustic boitait. Donc je lui ai re-sellé Fiesta, et je me suis occupée de Dimio: je l'ai pansé de fond en comble, essayé d'enlever le plus de boue possible, et lui démeler sa crinière qui, une fois brossée s'avère être très belle :)

Vendredi je finissais le lycée à 15h30 donc je suis rentrée chez moi et c'est mon fréro qui m'a amenée à Saint Pierre. Pour une fois j'étais en avance, donc j'en ai profité pour aller dire bonjour à ma petite Issoire (avez vous remarqué qu'il y a maintenant 2 habillages disponibles sur ce blog?). Elle était toute jolie dans le coucher de soleil, quoi qu'un peu grassouillette. Elle me regardait avec ses yeux interrogatifs, couchait les oreilles quand je la carressait, mais donnait pourtant l'impression de ne pas vouloir que je parte,  me regardant les oreilles pointées et les naseaux grands ouverts, quand je suis retournée vers le club :)
Bref, Pierre David m'a assigné Dimio pour ce cours de dressage ! ! ! Oui Dimio. Je ne sais pas si vous vous souvenez de lui, c'est un vieux et grand pépère que j'avais monté une fois à l'obstacle, et avec lequel j'avais eut beaucoup de mal pour la mise en jambe ^^' Je suis allée le chercher dans son enclo individuel, pour constater avec effroi qu'il était tout sale, sale à en faire peur ! ! ! Ses poils longs d'hiver étaient recouverts de boue sèchée, ce qui avait formé des calots de terre dure sur ses cuisses, ses coudes et son ventre... Cela ne faisait aucun doute: il s'était couché dans la boue !
Je le ramène sur la dalle, m'arme de mon étrille américaine, et commence mon fastidieux travail... Trois-quart d'heure après, le visage plein de poussière, un cheval un peu moins sale mais loin d'être parfaitement propre, je vais chercher selle et filet. Une fois Dimio sellé, j'enfile moi-même ma bombe et mes éperons, puis en route pour la carrière. Malgré sa réputation de molasson, Dimio a l'air assez enthousiaste et marche avec entrain à mes côtés :)

J'entame une détente tranquille après avoir ressanglé et rallongé (de 7 trous!) mes étriers. Je commence tranquillement au pas, j'essaye de mettre Dimio dans le mouvement, il répond plutôt bien aux aides et s'incurve correctement. Je commence à travailler au trot. Il est vrai que c'est un pépère qui ne se foule pas, donc je suis obligée de le pousser, mais ce n'est pas pire que la dernière fois que je l'avais monté. Il tourne bien et se place sur les cercles. Par contre je perdais la mise en place dès que je le remettais droit... Puis j'ai commencé à le travailler au galop, et là, dès le premeir départ, tout va de travers!!! Dimio lance les fesses part en trombe, il m'embarque carrément dans la carrière en n'oubliant pas de faire quelques mouvements de rodéo au passage. Je le remet au trot après l'avoir mis sur un cercle. Je retante le galop, il est sage mais dès que je m'approche du fond de la carrière ou que je le met sur la piste il repart en trombe, comme s'il avait le diable aux fesses! Heureusement que je tiens en selle quand un cheval fait ça moi j'dis ^^' Pierre me conseille de ne pas retanter le galop pour le moment, que ça ne servait à rien d'aller au combat avec un cheval et qu'il vallait mieux le travailler dans de bonnes conditions.

Exercice du jour: épaule en dedans "dans le vide" et redressement du galop
Nous avons encore une fois travaillé l'épaule en dedans. Encore et toujours ^^ Mais bon, comme l'a dit La Guérinière, l'épaule en dedans est "la première et la dernière de toutes [les leçons] qu'on peut donner au cheval". Pour changer un peu de registre, voici l'épaule en dedans expliquée par l'écuyer lui-même:  La Guérinière a cherché et trouvé «de tourner la tête et les épaules (du cheval) un peu en dedans vers le centre du manège, comme si effectivement on voulait le tourner tout-à-fait, et, lorsqu'il est dans cette posture oblique et circulaire, il faut le faire marcher en avant le long du mur, en l'aidant de la rêne et de la jambe de dedans : ce qu'il ne peut absolument faire dans cette attitude sans croiser ni chevaler la jambe de devant par-dessus celle de dehors, et de même la jambe de derrière de dedans par-dessus celle de derrière de dehors... ». La leçon de l'épaule en dedans, «est la plus difficile et la plus utile de toutes celles que l'on doit employer pour assouplir les chevaux». La Guérinière travaille le cheval l'épaule en dedans «pour lui apprendre à approcher la jambe de derrière de dedans de celle du dehors et lui faire baisser la hanche".