Jeudi 22 juin 2006 à 18:38

Dressage


Motivée, motivée.


J'arrive à Saint Pierre, lunettes de soleil et chaleur à en crever.


Je monte Neld'or. Cool. Donc je vais le chercher au pré, tralala, je m'en occupe, puis quand vient l'heure, direction la carrière de dressage.


Détente simple, même si je n'ai pas galopé (trop passé de temps à expliquer à Lolotte la technique du placage qu'elle avait du mal à appliquer).


Pierre David arrive, et nous explique l'exercice. On va travailler avec des barres au sol pour les allongements. Le principe: prendre un trot moyen afin que les foulées soient ajustées sur les barres.


J'entame l'exercice, pas facile facile, surtout avec un Neld'or qui, au lieu d'allonger le trot, nous fait des "mini foulées de galop" ou je sais pas trop quoi! Le cheval est placé, mais il descend trop la tête vers le sol, très désagréable, et en plus Pierre me dit de lui relever la tête! J'ai beau essayer plusieurs tactiques pour lui faire allonger son trot, ça reste très difficile; Pierre me dit que c'est soit parce que j'ai mes aides décalées (ce qui n'était pas le cas), soit que je ne dosais pas assez le rapport jambes/mains je crois...


C'était bisarre, Neld'or et moi ne nous comprenions pas du tout, c'était très désagréable. Au bout d'un moment, alors qu'on avait changé de main, et que mon cheval continuait à me faire ses faux départs, Pierre me conseil de prendre une cravache. Je prend celle qui traine en bord de carrière, ça avance mieux, mais je suis malheureuse de devoir recourir à ça... Mais bon, l'exercice passe mieux... Mais est-ce que c'est vraiment le principal? La communication ne doit-elle pas passer en priorité?


Exercice au galop, il faut arriver à trouver la bonne courbe, puis analyser pour trouver la bonne cadence et vitesse à adopter. J'aime cet exercice parce qu'il nous oblige à chercher nous même la bonne fréquence. Ce n'est pas un exercice encadré, mais une recherche personnelle. La communication passe mieux, et même si Neld'or a toujours la tête un peu basse, ça va mieux dans l'ensemble.


Fin de la reprise. Nous avons tous très soif, Lolotte manque le malaise ^^' Enfin peut-être pas, mais n'empèche qu'elle ne se sentait pas bien, donc, pendant qu'elle se rafraichi et se "refroidi", je m'occupe de sa jument (Gazelle, que je monte à la répétition). Une fois fini le pensage des deux dadous, je m'en vais faire la cosette avec ces dames ^^



Photo1&2: Lolotte et Neld'or


Photo3: Neld'or et ?


MaX

Mardi 20 juin 2006 à 20:58

Voilà un certain moment que je souhaitai retracer mon parcours, mon parcours équestre... J'ai mis du temps à me décider; je me rend compte, maintenant que je suis sur le point de le faire, que c'est vraiment émouvant, troublant... Ca ne serra pas des mémoires, ni une autobiographie, je suivrais simplement, comme je fais à chaque fois, le fil de ma plume, ou plutôt de mes doigts...



Je pense que la première fois que je suis montée à cheval, c'était chez le cousin de ma mère, Thierry, qui a son propre centre équestre vers Bordeau. J'avias dans les environs de trois ou quatre ans. Lui et moi, nous sommes un peu les exeptions de la famille, car personne, ni du côté de ma mère, ni du côté de mon père n'a jamais fait d'équitation.




Pendant les cinq premières années de ma vie, je n'ai pas fait de cheval, sauf peut être, après l'épisode Thierry, chez mes grands parents, dont j'ai le souvenir d'avoir fait une longue ballade et que j'ai gagné un fer à cheval (que j'ai toujours d'ailleurs). J'étais la seule à l'avoir gagné.


Bref, le seul lien qui me reliait au chevaux dans mon appartement du 78, c'était mon cheval à bascule, qui en aura vecu de longues années à mes côté, et qui aujourd'hui vit une paisible retraite dans mon garage, tout abimé qu'il est de sa dixaine d'années.




Puis, peu avant mes cinq ans, nous déménageons dans une grande maison, avec jardin et centre équestre non loin. Chic alors! Je ne sais plus trop comment ça s'est passé mais j'ai

vraiment voulu aller faire du poney, et je me suis retrouvée, à même pas cinq ans, inscrite dans le poney club du Val de Seine, à Verneil sur Seine. Je débute ici mes premières années d'équitation, mes erreurs de débutante, mes nombreuses chutes qui me valurent l'auto-qualification de "rène de la voltige". Après quatre années à m'amuser sur des poneys, puis double poneys, j'envisage enfin de passer mon premier galop. Seulement, arrivée à l'examen, j'ignorais qu'il me fallait un livre... Je n'avais qu'un "question/réponse" mais les réponses se reprotaient dans un autre livre que justement je n'avais pas. Mon prof du moment envoie ma mère acheter un livre digne de ce nom, et une fois revenue j'entame une révision vague et rapide, du haut de mes 8ans. Désastre, "qu'est-ce que l'impulsion?"


-"heuuu..."


Je loupe mon premier essai, que je recommencerais l'année d'après et que cette fois j'obtiendrais. Lorsque mon diplome est arrivé au club, la Fédération Française d'Equitation s'était trompée et avait marqué Galop2 à la place de 1, donc la directrice refuse de me le donner et me dit d'attendre de passer le 2 pour l'avoir. Quelques mois plus tard, je passe le Galop2 avec brio. J'ai aussi fait mes deux premières compétitions.


Année 2000, déménagement dans le Sud, ma dernière leçon au Val de Seine m'avais valu une remarque cinglante de ma prof (qui ne savait pas que je partais) "arrète d'avancer tes jambes comme ça, tu est en train de bousiller le dos de ton cheval!" J'ai été toute retournée par cette phrase et elle m'aura hantée durant des années...


Donc arrivée à Castelnau le lez, belle ville, qui n'a malheureusement pas de centre équestre. Alors que ma mère part à la recherche d'un club à proximité, on en trouve deux, celui de Grammont, le grand club de la ville de Montpellier, et celui du Mazet, plus petit,; au milieu de la guarrigue de Teyran. Après trois séances d'essai à Grammont, c'est cathégorique, je n'y monterais pas! Les poneys sont mal soignés et je n'aimais pas l'embiance! Trop "compétition"!


C'est ainsi que je me retrouve à monter au Mazet. La prof crie un peu mais est gentille. A ma deuxième année dans ce club, lors de mon année de sixième, je rencontre Lolotte, elle montait dans le cours des poneys, moi des doubles, et nous étions au même collège. Très vite s'est installé un système de co-voiturage, chaque mercredi. A la fin de notre année au Mazet, nous décidons de quitter ce club, les prix devenant exorbitants, et les profs nous criant dessus sans relache. Nous avons quand même empoché chacune nos galops, moi le 3 et elle le 2.


Parlons des grandes vacances. En allant chez mes grands-parents, ils finirent par dénicher une petite écurie de ballades, tenue par ma chère Josette, une femme délicieuse et tout ce qu'il y a de plus agréable! Ses chevaux sont des anges, ma préférée est Didi, une grande jument baie (photo ci-contre). Les ballades en forets sont vraiment agréables, même si c'est souvent le même circuit, ça reste toujours des moments de détente. Et pour aller chercher les chevaux dans le pré de 15 hectares, et qu'il faut parfois courire pendans de longues minutes à leur recherche, et qu'ils vous acceullent avec de joyeux hennissement à votre approche, c'est vraiment fantastique !



Nous voilà à la recherche d'un nouveau club, et nous nous retrouvons dans les écuries de Cadenet, à Castrie. Le prof est un amour, tout ce qu'il y a de plus gentil sur cette terre, toujours contente, simpa et assez bon prof. Nous passons une année formidable à alterner dressage, obstacle et jeux. Quelques compétitions à notre actif, des chevaux tous gentils, premiers contactes avec un poney entier... Puis la fermeture, plus assez d'argent, la décéption, l'obligation de dire au revoir... Mais avant de partir Lolotte empoche son galop 3, et moi loupe mon galop 4, parce que je ne connaissais pas ma reprise de dressage. Enfin nous nous retrouvons au même niveau: galop 3.



Année suivante. Nous avons cherché un nouveau club, et avons trouvé cette fois-ci le centre équestre du Pays de l'Or, à Mauguio. Premiers mois très désagréables. Une certaine Elisabeth nous faisait cours avec les galop 4. Elle crie, et les leçons sont trop difficiles à notre gout. Au bout d'un certain temps, nous décidons de changer de reprise et passons au niveau inferieur, avec une autre prof. Elle crie toujours un peu, mais est beaucoup plus gentille! Et les leçons bien plus agréables. Nous prenons goût à ce club, simpathisons, progressons. A la fin de l'année nous passons avec brio notre galop 4. Et puis, alors que nous nous apprétons à partir en camps poney, le maire fait le pire coup qu'on puisse imaginer. Il récupère ses terrains qu'il avait prèté au club, pour les revendre à un particulier. Plus de centre équestre. Malgrès une manif devant la mairie, le politique ne cède pas, le club change de coin: il se retrouve à la Grande Motte, où on leur a prèté un coin pour s'installer. Seulement la Grande Motte c'est trop loin pour Lolotte et moi... On est à nouveau obligées de quitter notre club.


Recherche intensive, les possibilités se rétractent, et nous trouvons, plus loin que d'abitude mais moins que la Grande Motte, le centre équestre Saint Pierre, à Lattes, mon actuel centre. Pour ma part, la première impression était vraiment négative! De la boue, pas de manège, juste à côté d'une grande route... Ca ne me disait rien de bon...


Mais par faute d'autre chose, nous nous sommes inscrites ici. Les premières leçon assez bien. Le prof était plutôt gentil. Mais il est vite parti, remplacé par un autre, plus vieux, qui nous faisait faire presque que du dressage, mais grâce à qui je me suis légèrement affinée en dressage, et surtout nous laissait une grande indépendance, et c'était bien! Puis celui-là aussi est partit. Céline l'a remplacé, retour aux cours plus "scolaires"... Sur le coup je ne l'ai pas beaucoup aimé cette Céline... Et puis, dans les environs de décembre, Pierre David est arrivé. Et là a commencé le vrai travail! Un beau jeune homme en guise de prof, des leçons passionnantes, des chevaux exellents, ce n'est pas un peu de boue qui me ferra quitter ce club! ^^ Fin de l'année, j'ai fais une seule compétition, ma première E2 (avec I Love You [4°]et Eclipse [2°]si ça vous interresse), mais sans Lolotte, et je me suis rendu compte soudain que toutes ces années à monter ensemble nous à vraiment rapprochées, et que le fait de faire quelque chose sans elle était vraiment difficile...


Seconde année, celle qui vous a été comptée tout du long de ce blog, vraiment très bien, très belle, je m'y attache à ce club, et sens et éspère que je ne le quitterais pas de si tôt <3 Ses protagonistes, humains ou équidés, sont tous merveilleux <3



En savoir plus:


Ecole d'équitation de Guillambeau: chemin de l'ousteauneuf, 33 850 Leognan, Tel/fax: 05 56 89 47 52


Centre équestre - poney club du Val de Seine: site internet, chemin du rouillard, 78480 Verneuil sur Seine, Tel: 01 39 71 80 15


Centre équestre de Grammont: site internet, domaine de Grammont, avenue Albert Einstein, 34000 Montpellier, Tel: 04 67 65 60 98


Ecurie du Mazet: chemin de malerives, 34820 Teyran, tel: 04 67 70 59 98


Ecurie de Malaval: Josette Bonnefoy, 5 place du couvent, Les écuries de Malaval, 43150 le Monastier sur Gazeille, tel: 04 77 03 85 01


Centre équestre Saint Pierre: route de palavas, 34970 Lattes, tel : 0467155086


MaX

Lundi 19 juin 2006 à 10:16


"J'aime le cheval parce que si parfois il m'avantage, jamais il ne me flatte. Il force à l'humilité, il ne me passe rien et, s'il accèpete un jour de me récompenser de mes efforts, sans doute alors l'ai-je mérité. C'est un grand donneur de leçons. Je ne peux rien lui imposer; je lui propose seulement de consentir à faire, avec moi, un bout de chemin. En somme cet animal est assez holderien." [x]


J. Garcin - Cavalier seul






Photo de Yann Arthus Bertrand. Pour en savoir plus, cliquez.


MaX

Dimanche 18 juin 2006 à 22:44

mOi eT HoRiZoN


. photo: Clotilde, une galop7 avec Horizon la jument qu'elle sort en concours .

Samedi 17 juin 2006 à 11:38

La question du lecteur


La semaine dernière, j'éxpliquais la méthode que je venais de découvrir pour placer un cheval. Je vous rapporte les paroles d'Ornella, ma "bienfaitrice" ^^: "Mets-toi sur un cercle. Tu dois agir avec la rène interieure sur la commissure des lèvres. Et en même temps être assez ferme dans tes doigts, afin que, dès qu'elle cède, tu lui laches un peu de mou pour lui montrer que c'est ce que tu attends d'elle."


Alors, suite à ces paroles, Raphou m'a posé une question: "comment agir sur la commissure des lèvres? En faisant une rêne d'ouverture?".


J'explique la méthode. Ce n'est pas avec une rène d'ouverture que l'on agit sur la commissure (pour ceux qui ne savent pas, la commissure est l'entroit de la bouche du cheval qui "rejoint" la lèvre superieur à la lèvre inferieur). Depuis le début de ce blog je vous explique une méthode de mise en place consistant à lever légèrement la main interieure et de garder fixe la main exterieure (et avoir de l'impulsion etc mais là on parle que des mains). En faite, ça vient de là! Le fait de relever légèrement la main permet une action plus en "hauteur" sur la bouche du cheval, d'agire non pas sur la lèvre inferieure mais sur la commissure. Et puis quand vous tentez une mise en main, vous pouvez toujours regarder et tester les positions de main pour voir qu'est-ce qui correspond.


Il ne faut pas forcément écarter la main, il suffit juste au début de la relever légèrement afin que le contacte moelleux se fasse donc sur la commissure. De l'autre côté, la main exterieure reste à sa place, tendue et fixe, légèrement "dure" afin de se relacher au moment où le cheval cède.


Voilà, j'éspère que mon explication est satisfaisante, pour toute remarque, n'hésitez pas à me reposer quelques questions à ce sujet. Encore une fois, toutes les questions sont les bienvenues ;)


MaX

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