Jeudi 11 mars 2010 à 11:38

http://cheval-par-max.cowblog.fr/images/articles/aplombs3-copie-1.gifPar définition, les aplombs sont la position des membres d'un animal, notamment d'un cheval, par rapport au sol. Les aplombs sont réguliers quand la direction du membre suit les lignes verticales d'aplomb. On parle alors de bon aplomb. Dans le cas contraire, on parle de défaut d'aplomb.

Abordé au galop 7, la connaissance sur les aplombs est importante. En effet, la qualité des aplombs d'un cheval peut être déterminante pour sa carrière de sportif. Les membres d'un cheval avec des défauts d'aplombs auront tendance à se fatiguer plus rapidement. Les défauts d'aplomb entrainent des défectuausités d'allures qui riquent de causer des atteintes, des deséquilibres et provoquer une fatigue prématurée des membres.

Les aplombs réguliers
http://cheval-par-max.cowblog.fr/images/articles/aplombprofil.jpgIl est dit d'un cheval aux aplombs réguliers qu'il peut être inscrit "dans un carré" lorsqu'il est vu de côté. En effet, le garrot et la croupe sont au même niveau, les jambes suivent la ligne de la verticale, et le jaret est au même niveau que la pointe des fesses.
http://cheval-par-max.cowblog.fr/images/articles/aplombface.jpgPour un cheval vu de face, le principe de verticalité reste le même. Les membres avants et arrières doivent être à égale distance de la ligne verticale qui les sépare. Il ne doit pas y avoir d'écartement, de rapprochement, de courbure, et ils ne doivent pas être tournés vers l'intérieur ou l'extérieur. Les genoux sont au même niveau que la pointe des épaules, et les jarrets au même niveau que la pointe des fesses.
En mouvement, avec de bons  aplombs, les membres du cheval suivront un tracé droit, et les postérieurs seront dans l'alignement des antérieurs.

Les défauts d'aplombs sur les antérieurs

Les antérieurs vus de profil
http://cheval-par-max.cowblog.fr/images/articles/aplombprofil-copie-1.jpg
Un cheval ou un poney peut être:
- campé devant (2): c'est un signe d'usure, de fatigue ou de souffrance.
- sous lui du devant (3): c'est undéfaut très commun qui fait obstacle au déploiement du membre et rend les allures rasantes.
- brassicourt (4): le genou est incurvé en avant de la ligne d'aplomb, c'est un défaut de naissance mais le membre ne vacille pas; arqué (4): même orientation qu'un membre brassicourt mais acquis par l'usure, là le membre vacille.
- genou creux (5): le genou est incurvé en arrière de la ligne d'aplomb, celà nuit à la solidité et l'impulsion et fatigue les tendons.
- long jointé (6): se dit aussi bas jointé, le paturon est trop incliné vers le sol et/ou trop long. Le boulet descend fortement à chaque poser, ce qui donner des allures moelleuses mais fatigue les tendons et les ligaments.
- court jointé (7): se dit aussi droit jointé, le paturon est insuffisamment incliné vers le sol et/ou trop court. Ce défaut donne souvent des allures un peu raides et sèches.
- bouleté: le boulet est en avant de la ligne d'aplomb (défaut grave).



Les antérieurs vus de face
http://cheval-par-max.cowblog.fr/images/articles/APLOMBANT.jpgUn cheval ou un poney peut être:
- panard (2): les membres sont tournés en dehors à partir du genou jusqu'au pied, les coudes sont rapprochés du corps.
- cagnieux (3): les membres sont tournés en dedans depuis le genou, les coudes sont écartés du corps.
- ouvert du devant (4): les extrémités inférieures des membres sont en dehors de la ligne d'aplomb, ce qui nuit à la rapidité des allures.
- sérré du devant: les extrémités inférieures des membres sont en dedans de la ligne d'aplomb, ce qui prédispose aux atteintes.
- genoux de boeuf (5): les genoux sont incurvés en dedans de la ligne d'aplomb
- genoux cambrés: les genoux sont incurvés en dehors de la ligne d'aplomb.

Défauts d'aplomb sur les postérieurs
 
Les postérieurs vus de profil

http://cheval-par-max.cowblog.fr/images/articles/aplomb11.jpg
Un cheval ou un poney peut être:
- sous lui du derrière (2): les membres sont inclinés de haut en bas et d'arrière en avant, ce qui nuit à l'étendue des allures et expose à forger (toucher le fer avant avec le fer arrière).
- campé du derrière (3): les membres sont inclinés de haut en bas et d'avant en arrière, ce qui entraine un manque de force dans l'arrière-main et fatigue les jarrets.
- jarrets coudés: l'angle formé par le jarret est trop fermé.
- jarrets droits: l'angle formé par le jarret est trop ouvert.
Il peut également être, à l'instar des antérieurs, bouleté, long jointé, bas jointé, ainsi que pied pinçard (l'appui ne se fait que sur la sole, les talons restant en l'air).



Les postérieurs vus de face
http://cheval-par-max.cowblog.fr/images/articles/aplombs5.jpgUn cheval ou un poney peut être:
- trop ouvert du derrière (1): les axes sont en dehors de la verticale, cela entraine une fatigue de l'arrière main.
- trop sérré du derrière (2): les axes sont en dedans de la verticale, ce qui donne peu de solidité.
- jarrets cambrés (3): la pointe des jarrets dévie en dehors, les jarrets sont vacillants.
- panard du derrière (4): la pince des pieds est tournée en dehors.
- cagnieux du derrière (5): les pieds sont tournés en dedans, les pointes du jarret en dehors.
Il peut également être jarretier, il a alors les jarrets clos, ou crochus, qui convergent par leur pointe et entraînent un rallentissement des allures.

En mouvement

http://cheval-par-max.cowblog.fr/images/articles/aplombs8.jpgUn cheval d'aplomb marche en ligne lorsque les membres antérieurs et postérieurs se meuvent dans un même plan et sur la même piste. Les défauts d'aplomb, remarqués au repos, se traduisent, en général, par des irrégularités d'allures.
Le cheval ou le poney peut être:
- panard en marche (photo ci-contre): le membre levé se rapproche du membre posé, ce qui expose aux atteintes.
- cagneux en marche: le membre levé est jeté d'abord en dehors, puis ramené en dedans; on dit que le cheval billarde.

On peut également dire qu'un cheval ou un poney:
- se croise, ou "marche sur sa piste" quand ses pieds antérieurs ou postérieurs se placent les uns devant les autres pendant la marche.
- se touche, lorsque le pied du membre levé heurte le membre à l'appui, le salit et à la longue, use le poil; se coupe lorsqu'il y a plaie au point touché.
- forge quand la pince du postérieur frappe le fer de devant en faisant entendre un bruit caractéristique.
Le jarret est vacillant quand, pendant la marche, il se porte en dehors, le membre entier pivotant autour de la pince du pied.




La quasi-totalité de ce texte est tiré du manuel officiel de préparation aux brevets fédéraux "Être cavalier galops 5, 6, 7".

Jeudi 26 mars 2009 à 15:42

http://cheval-par-max.cowblog.fr/images/articles/aeffacer01.jpg


Par définition, la bride est un harnachement qui comporte deux mors et quatre rênes : un mors de filet et un mors de bride avec une gourmette complétée éventuellement d'une fausse gourmette.
 
Le mors de bride se caractérise par un canon non articulé, et deux longues branches perpendiculaires au canon. A l'extrémité supérieure des branches, à l'endroit où sont fixés les montanthttp://cheval-par-max.cowblog.fr/images/articles/aeffacer02.jpgs de bride, se trouve une gourmette. À l'extrémité inférieure sont fixées les rênes de bride, qui sont reconnaissables des rênes de filet grâce à leur couture, alors que les rênes de filet ont une boucle.
Les mors de bride s'utilisent exclusivement avec une bride, c’est-à-dire avec deux mors dans la bouche du cheval.
Le canon du mors de bride peut être cintré sur toute sa longueur (l'appellation est « pont »), ou présenter un cintrage au milieu, permettant au cheval de passer sa langue. L'effet du passage de langue est controversé. En effet, même si tous s'accordent à dire que le passage de langue diminue l'appui du mors sur celle-ci, il semble difficile de dire avec certitude si ceci rend le mors plus confortable, ou plus sévère, car l'appui diminuant sur la langue, il est renforcé sur les barres, endroit où les dents sont absentes, qui sont plus sensibles.

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L'usage de la bride permet d'avoir des actions différenciées d'un filet simple. En effet, elle combine l'action de deux mors:
    - Le mors de filet agit sur la bouche près de la commissure des lèvres et permet un contact franc, l'action de la main est transmise dans l'axe des rênes.
    - Le mors de bride agit sur les barres (espace sans dents dans la bouche du cheval) et la langue en basculant, les branches agissent comme des leviers, le point d'appui se situant à la gourmette. Il ferme l'angle tête / encolure.
Les rênes doivent être correctement ajustées, le contact devant permettre au cheval de mâcher son mors et de rester décontracté.



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La muserolle se règle à un ou deux doigts de l'apophyse zygomatique. Elle évite que le cheval ouvre exagérément la bouche. Le mors de filet s'ajuste normalement, faisant un ou deux plis à la commissure des lèvres. Le mors de bride repose sur les barres, à deux ou trois travers de doigt pour les juments, et un ou deux travers de doigt pour les mâles et les juments bréhaignes (jument ayant des canines, chose d'ordinaire spécifique aux mâles).
La gourmette doit être sur son plat à la hauteur de la barbe, et ajustée de façon à ce que, lorsque les rênes sont tendues, l'angle formé par la ligne de la bouche et les branches n'excède pas 45°.

La gourmette sert de point d'appui au bras de levier formé par les branches du mors de bride, plus elle est serrée plus l'action du mors est marquée. Elle est assortie généralement d'un protège gourmette pour éviter d'éventuelles blessures.

La bride a un effet puissant qui demande une main précise et fine ainsi que la permanence de l'impulsion. Elle nécessite une période d'accoutumance tant pour le cheval que pour le cavalier.


 
 http://cheval-par-max.cowblog.fr/images/articles/bride.jpg

Vendredi 27 juin 2008 à 23:48

La vision du cheval
Une histoire d'angle

Maud96 a eut la très bonne idée de me demander comment voyaient les chevaux, ce qui n'est pas forcément évident au premier abord. C'est pourquoi je vais vous faire un petit récapitulatif des particularités de la vision équine.

Généralités
Avec un oeil placé de chaque coté de la tête, le cheval a une vue panoramique de 340°. En comparaison, notre vue d'humains recouvre seulement 150°. En tant qu'animal proie, le cheval a une morphologie adaptée à ce statut: un champs large afin de repérer le plus facilement d'éventuels prédateurs. En contrepartie, cette vision n'est pas exellente. Sur les côtés, la vision est monoculaire, tandis qu'une petite zone seulement est binoculaire.

Les zones en dehors du champs visuel sont facilement compensées lorsque le cheval tourne la tête. Ainsi, en bougeant, un cheval peut avoir une vision de 360°. Seulement il évalue mal les distances!

Jérôme Transetti
, vétérinaire équin: Le cheval possède une particularité oculaire. Contrairement à d'autres espèces, il n'arrive pas à bien "accomoder", c'est à dire à "faire le point" sur un objet afin de ne pas le voir flou. En réalité, c'est le cristalin (la lentille de l'oeil) qui se courbe plus ou moins afin de s'adapter. Or chez le cheval le cristallin n'est pas assez souple.

Maud a posé la question suivante:
Comment un cheval avec les yeux des deux côtés de la tête arrive-t-il à obtenir une vision "stéréoscopique" des obstacles?

Et bien si l'on en croit les dires du vétérinaire sus-cité, le cheval possède un oeil dont la forme est ovale. C'est donc grâce à la façon dont le cheval porte sa tête qu'il va voir les objets nettement. C'est pour celà qu'à l'abord d'un obstacle le cheval relève la tête afin de mieux le voir.
On peut observer ce phénomène sur la plupart des parcours de saut à partir d'une certaine hauteur. Pour l'exemple, voici une vidéo de Dollar du Murier (monté par Eric Navet) où, si l'on regarde bien, on s'aperçoit qu'à l'abord de chaque saut le cheval relève la tête. Ce n'est pas sur ordre de son cavalier mais pour mieux visualiser la hauteur des barres à franchir!

Le saviez-vous?
Le cheval est l'animal possédant l'oeil le plus gros au monde, proportionnellement au corps.



Citation:
"Finesse des paupières: c'est à la fois beauté et un signe de race. Largeur et éclat des yeux, qui doivent être très noirs: c'est une beauté.
Bonne portée et acuité du regard, car ces particularités décèlent le courage."
Ali Ben Abderrahman

Mercredi 14 mai 2008 à 20:58

Particularités des robes
Marques blanches sur la tête et les membres


Les chevaux qui ont des papiers ont obligatoirement un descriptif physique pour permettre à un éventuel acheteur (ou lors d'une compétition) de savoir s'il s'agit bien du bon cheval. C'est le « signalement » du cheval. Nous apprenons vite à différencier les chevaux grâce à ces marques distinctives que sont les tâches blanches.

Les principales zones concernées sont la tête et les membres. Pour la tête, un a pu répertorier environ quatre grandes familles de formes. En vous reportant au schéma, on trouve:

  • la liste, longue ligne blanche qui descend le long du chanfrein, qui peut avoir de nombreuses variations (déviée, interrompue, large...).

  • l'étoile (ou pelote, suivant la rondeur) est une marque située sur le front, entre les yeux ou plus haute. Lorsque cette tâche est vraiment petite, on parle alors de marque en tête.

  • la belle face est une variante de la liste: très large, elle est étalée sur tout le chanfrein et descend jusqu'au nez.

  • le ladre est une partie dépigmentée de la peau au niveau du nez, d'où sa couleur rose. Cette zone est particulièrement sensible et sujette aux coups de soleil.

Bien entendu, il existe un nombre indéfinissable de versions, et chaque cheval est unique. Mais ces tâches sont bien pratiques pour reconnaître les chevaux!



Au niveau des membres, les tâches caractéristiques sont appelées balzanes. Elles peuvent être plus ou moins montantes, différentes sur chaque pied, absentes...



Il existe d'autres particularités de robes, moins courantes, comme la raie de mulet, ligne de poils sombres située le long de la colonne vertébrale; ou alors le haut des membres zébrés... Ce sont des caractères ancestraux toujours présents chez les chevaux sauvages (prjevalski) ou chez les ânes et mulets.


>photo raie de mulet<         >photo membres zébrés<


Un autre signe de distinction, plus discret cependant: l'épi. Lorsque les poils forment des épis à certains endroit (milieu du front, épaule, etc...) alors cette particularité est répertorié sur la fiche d'identité du cheval. Les épis sont très importants notamment sur les chevaux dépourvis de tâches blanches.


Mercredi 23 avril 2008 à 19:36

Ce qu'il faut savoir sur
le harnachement

Même après avoir déjà fait deux quiz sur le sujet, je reviens sur la question pour faire le tour du harnachement basique du cheval en équitation.

Tout d'abord, le harnachement est "l'ensemble des pièces qui servent à équiper un cheval de selle ou de trait". Il englobe donc ce qui nous relie au cheval et l'équipement que l'on apporte au cheval pour parfaire notre équitation ou le travail que l'on demande au cheval. N'étant pas très compétente en attelage, je me bornerais dans cet article à parler de l'équipement du cheval de selle.

- La selle
Comme son nom l'indique, le cheval de selle (c'est à dire celui qui est monté), porte une selle. Voyons les différents éléments qui composent une selle:



Chaque partie de la selle est importante. La selle a été créée, à l'origine, pour nous permettre de tenir plus facilement sur le cheval. Les étriers servent d'ailleurs principalement à ça, et permettent également de se hisser sur le dos de la monture.
Le siège est la partie où l'on s'assoie (vous l'auriez sans doute deviné vous-même) et peut être plus ou moins creux suivant l'usage de la selle: une selle d'obstacle sera particulièrement plate, alors qu'une selle de dressage sera plus creuse pour favoriser le confort. Les selles les plus creuses sont les selles de travail du bétail (western, équitation camargue, doma vaquera...) car elles possedent un pommeau et un troussequin surélevés: en équitationde travail, les cavaliers peuvent rester des heures à cheval, c'est pourquoi ces selles sont très confortables.


Vous pourrez remarquer que les quartiers de ces trois selles sont différents: le quartier d'une selle d'obstacle sera particulièrement avancé, car le cavalier est en équilibre au dessus de ses étriers, ce qui implique l'avancée de ses genoux. Sur une bonne selle d'obstacle, la jambe du cavalier ne doit pas bouger lors des sauts, le centre de gravité ne doit être ni trop avancé, ni trop reculé. La selle de dressage a cette particularité qu'elle offre un siège creux et un quartier long qui doit amener la jambe vers le bas et bien placée sous les fesses (ni avancée ni reculée). Une bonne selle de dressage doit permettre d'être proche de son cheval et de conserver au mieux la connexion cavalier/monture (certaines selles ont tendance à trop "éloigner").
La sangle est souvent choisie en cuire de nos jours. Certains optent pour une sangle en corde, mais elle a pour inconvénient de pincer parfois la peau du cheval (car elle est composée d'une multitude de  cordelettes). Pour le cross et le CSO il existe une sangle spéciale, appellée bavette, qui permet de protèger l'abdomen du cheval lorsqu'il porte des crampons (comme les joueurs de foots, pour éviter de glisser sur un terrain à risque!). Ce genre de sangle est plus confortable pour le cheval, car une sangle trop fine répartit mal la pression du sanglage et est, forcément, peu confortable. On préfèrera donc une sangle large en cuire.


- Le filet
Passons maintenant au second élément qui compose le harnachement du cheval.

La plupart des filets sont montés de la même manière.Mise à part leur taille, que l'on choisit en fonction de la morphologie du cheval, il y a deux autres critères que nous pouvons motifier suivant les circonstances: la muserolle et le mors. "La muserolle sert à empêcher une ouverture exagérée de la bouche, qui permettrait au cheval de se soustraire à l'action du mors. Elle doit être ajustée de telle manière qu'elle laisse au cheval une possibilité d'ouverture de la bouche utile à la déglutition du mors. Pas plus pas moins." [cf. Cheval Pratique n°217]. Il existe trois sortes de muserolles: française, allemande et croisée.


La muserolle allemande passe devant le mors du cheval et est donc placée assez basse. De ce fait, son action est plus sévère car plus une muserolle est placée bas plus plus son action est importante.
La muserolle française est placée plus haut et est de préférence large (car plus confortable pour le cheval, suivant le même principe que la sangle).On peut y rajouter une sangle de cuire passant devant le mors qui complèterait l'action de la muserolle française. c'est la muserolle combinée. "Ça n'a aucun rapport avec la muserolle allemande, et s'utilise principalement pour les chevaux de sport, car les actions du cavaliers peuvent, avec une muserolle combinée, prendre une puissance telle qu'elles nécessitent une réponse adaptée et instantanée de la part du cheval. Utile lors d'actions rapides et précises." [cf. Cheval Pratique n°217].
La muserolle croisée quant à elle n'a en réalité qu'une fonction éstétique. Sa partie haute de limite pas l'ouverture de la bouche du cheval et n'emplie donc pas les fonctions premières de la muserolle. Cependant, il est vrai que c'est une muserolle assez esthétique sur un parcours d'obstacle.

Nous l'avons vu plus haut, une autre partie du filet peut être modifiée en fonction de certains critères: le mors. En effet, il existe de multiples mors qui ont chacun un rôle et une action différente sur la bouche du cheval.
Le mors le plus doux est un mors simple, aux canons (barres qui sont dans la bouche) épais. Pour les poulains, qui ont une bouche sensible, on commence généralement avec des mors en résine ou en caoutchouc.
Les mors les plus durs sont les mors à branches, c'est à dire que les rênes sont reliées à des branches du mors qui marchent comme un levier dans la bouche, et exercient donc une action plus forte. Le Pelham fait partie de cette cathégorie, mais reste tout de même l'un des plus doux. Pour ce genre de mors, il doit impérativement y avoir une gourmette. La gourmette est une petite chaine que l'on accroche derrière le menton du cheval afin de limiter l'effet de levier de ces mors.
Le choix d'un mors est assez délicat, et dépend fondamentalement du cheval. Aucune notion de style ne doit venir influencer ce choix! Une cheval à la bouche sensible qui répondra facilement à la main acceptera difficilement un mors dur. Tandis qu'un mors trop doux pour un cheval qui a "la bouche dure" sera inéfficace.

Voilà, nous avons fait le tour de ce qui concerne le harnachement direct du cheval: la selle et le filet. La place me manque pour parler des autres accessoires tels que les protections, le tapis, croupières et autres martingales, donc nous le verrons ulterieurement. en attendant, si vosu être arrivés jusqu'ici c'est que ça vous interessait vraiment, j'en suis donc ravie, et j'éspère que ma lanterne vous aura éclairé.

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