Samedi 26 avril 2008 à 22:04

Mon-monde-des-chevaux  m'a demandé conseil pour que sa jument galoppe calmement. J'ai donc mis au point trois petits exercices pas trop compliqués que je vais expliquer ici même.

Premier exercice:
Cet exercice est le plus facile. Il faut mettre son cheval sur un cercle d'un diamètre de 10 ou 15m au galop. Tout d'abord, un cheval qui a tendance a embarquer sera plus facile à canaliser sur un cercle qu'en ligne droite. L'exercice, donc consiste à alterner un grand cercle (20m) et un petit cercle. La manière dont il est construit ne nécessite pas de savoir spécial c'est pourquoi il est assez facile.


Deuxième exercice:
Cet exercice suit le même principe que le premier mais il necessite un peu plus de niveau. En effet, pour cet exercice, il faut savoir utiliser la jambe interieure pour "pousser" le cheval vers l'exterieur (et garder ainsi l'incurvation), puis pour le ramener sur le petit cercle il faut utiliser la rène exterieure en rène d'appui. Cet exercice est bénéfique dans le sens où il garde constament le cheval incurvé et lui apprend à réagir à la jambe. Il ne faut pas oublier d'utiliser totues ses aides pour former un couloir qui doit amener son cehval jusqu'à destination. C'est àdire que si je pousse mon cheval vers l'exterieur, mes mains doivent se décaler légèrement vers l'exterieur aussi, sans faire de rène d'ouverture, mais en invitant les épaules du cehval à aller vers l'exterieur.
Cet exercice sert de prémice à tous les exercices sur deux pistes. Je conseille de le faire d'abord au trot pour bien comprendre le principe avant d'attaquer au galop.


Troisième exercice:
Celui là n'est pas très compliqué en lui-même, mais il fait entrer en jeu les transitions donc il faut s'appliquer. Il faut partir au trot, puis entre les plots demander le départ au galop sur un pied précis (sur le schéma ce serrait le pied droit) et faire un cercle sur ce même pied, d'une quinzaine de mètres de diamètre. Une fois le cercle terminé, repasser au trot entre les plots, avancer droit jusqu'aux prochains plots et recommencer.
Pour cet exercice je conseille de chercher à placer son cehval sur la ligne de trot du milieu: des jambes, les mains au contact, le buste redressé, pour inciter le cheval à garder l'impulsion du galop et venir s'appuyer doucement sur le mors. Attention en tout cas à bien soigner les transitions, qu'elles soient montantes ou descendantes.


Dans tous les cas n'hésitez pas à vous mettre des points de repère avant la séance. Pour un cheval comme la jument de
Mon-monde-des-chevaux qui est trop speed, je vous conseille de travailler au galop en fin de séance, seulement si le cheval a été tranquille et bien aux ordres durant la séance. Rien ne sert de chercher les ennuis, donc attaquez le galop seulement si vous sentez que votre cehval vous écoutera.

À bon entendeur, salut.

Samedi 26 avril 2008 à 20:12

À toi mon maitre:
Ne vois pas en moi
Que prestige et noblesse.
Confie-moi de lourdes charges,
J'ai toute ma force à partager.
Parle moi avec tendresse
Je comprendrai tellement mieux
Fais de tes gestes les plus doux,
La brutalité ne t'apporterait rien.
Guide moi avec fermeté,
Ou tu veux je t'emmènerai.
Puisque ensemble nous devrons
Parcourir la route de la vie,
Alors plus qu'un compagnon
Je voudrais être ton ami.


Samedi 26 avril 2008 à 15:40



Vendredi je suis arrivée au centre équestre dans les environs de 17h. Lolotte n'était pas encore arrivée, donc je suis allée cehrcher nos deux juments: je montais Parole et elle Fiesta. Tiens, Parole? Je ne l'avais jamais monté à l'obstacle cette petite pouliche, et j'avais hate de voir ce que ça allait donner. La semaine dernière elle avait été monté dans le cours d'après et son cavalier vait du essuyer beaucoup de refus dès le début du cours... J'éspèrais donc que ça se passerait mieux! ^^
Donc je suis allée chercher Parole et Fiesta au pré, avec petit renfort de bonbons. Les deux juments se sont gentiment laissé attraper pour une fois. Je les ramène sur la dalle, sous un soleil rayonnant, de l'activité un peu partout dans le centre (et oui c'est les vacances) et je commence à m'occuper d'elles. Brossage et curage intensif, une petite fille et sa grand-mère qui me regardent, la gamine avec des grands yeux face à ces grands chevaux ^^ Elle était mimi :)
Puis Lolotte est arrivée et on a commencé à seller. Tapis, protections et harnachement, Parole est enfin prête et je file dans la carrière.

Une fois en selle, je commence à détendre la jeunette tranquillement. Elle était sage, même si elle avait la trouille d'une tonnelle qui a été montée au bord de la carrière ainsi que d'une flaque d'eau. Mais à part ça elle se comportait plutôt bien. Elle répondait bien, mais j'avais du mal à l'incurver et donc elle se penchait dans les courbes. De plus, une chose qui m'a énervé par dessus tout: au galop il lui arrivait, tout d'un coup, sans AUCUN signe avant-coureur, de repasser au trot >< Grrrr qu'est-ce que ça a pu m'énerver ça!!! Donc après je restais hyper vigilante, mais bon c'était chaud vu que j'arrivais pas à sentir quand elle allait repasser au trot! Enfin bref, à part ça elle était très bien :)


Exercice: Travail au milieu d'un double.

Nous avons commencé à sauter en nous échauffant sur une petite croix. Nous devions sauter la croix puis garder le même pied à la réception, et puis après quelques passages nous devions changer de pied. Rien de bien compliqué en soi. L'échauffement quoi. J'ai eut au début quelques problèmes de réglage d'étriers ^^' Une fois trop long, l'autre fois trop courts, mais finalement ça allait ^^ Parole était bien. Je devais prendre garde à bien diriger à l'abord parce qu'elle avait tendance à ne pas arriver droit. Donc j'essayais de bien centrer la croix et d'aborder perpendiculairement à l'obstacle.

Ensuite nous avons commencé à travailler un double. À l'entrée il y avait un oxer polonais (voir schéma) suivit à cinq petites foulées d'un droit. Comme la distance pour les cinq foulées était courte, nous devions reprendre à la réception de l'oxer et relancer deux foulées avant le droit (donc trois foulées à rééquilibrer, deux foulées d'impulsion). La petite Parole était très bien sur cet exercice. Les barres n'étaient pas trop hautes donc nous devions nous concentrer sur ces cinq foulées. Elle me faisait un peu de la merde pour les départs au galop (elle baissait la tête et tout) donc je faisais attention de ne pas la toucher avec mes éperons au cas où ça vienne de là. Sur les sauts, j'avais un peu de mal à me mettre en équilibre (je soupçonne très fort la selle...) mais à part une ou deux fois où je me suis jetée ça s'est passé comme sur des roulettes.

Pierre a ensuite mis un oxer à la place du vertical, et a monté les barres. Cette fois-ci, comme c'était plus haut, nous ne devions plus faire cinq foulées au risque de venir s'enterrer au pied du deuxième, mais réduire le nombre à quatre. Seulement la distance était légèrement longue, nous devions donc avoir un rythme très soutenu avant même de sauter l'oxer polonais, afin d'avoir une trajectoire longue sur le premier, et une grande amplitude au milieu pour aborder correctement le second. C'était un peu compliqué car j'avais du mal à couvrir la distance, mais j'ai quand même réussi plusieurs passage. Je devais également faire attention à la jument, car comme c'est encore un bébé, si j'entrais mal dans la combinaison il valait mieux que je fasse cinq foulées et que ça se passe bien plutôt que quatre et que la jument se fasse peur en partant de trop loin ou quoi. De ce coté là j'étais assez contente de moi :)



Enfin Pierre David nous a vraiment monté les barres, c'est à dire que l'oxer final toisait 1.10m !!! Ce qui est, ma foi, fort respectable. Enfin je trouve. Je suis passée une première fois avec la petite Parole qui a très bravement sauté et j'étais très contente d'elle. Seulement la fois d'après elle a été un peu moins courageuse et a dérobé, m'envoyant valser sur les barres (ouille les reins!). Ça m'apprendra à être en avant! Je me remet en selle Et repart à l'assaut, maladroitement. La jument ne veut plus sauter, et j'essui plusieurs dérobades comme ça. Il faut dire aussi que je ne l'aidais pas car j'étais presque plus appeurée qu'elle! Au delà d'une certaine hauteur,comme c'est bizarre, mon ésprit de guerrière a tendance à me quitter ^^ Donc pendant une dixaine de minutes je m'épuise à amener la jument sur ces barres: les fesses au fond de la selle car plus de force dans les jambes, le regard rivé sur l'oxer car terrorisée, les mains en avant qui font semblant de diriger car terrorisée aussi... Bref c'est pas fameux. Puis finalement sous ordre de Pierre David je relève le regard, je me redresse, et je met des jambes pour enfin réussir à franchir cet obstacle damné, que Pierre m'envoie immédiatement resauter à l'autre main! Je murmure un petit "sadique" à la fois amusé et déséspéré pour aller passer la combinaison que je franchi bien mais avec un taxi tout de même... Wooooooow! Enfin fini!!! Je laisse la pouliche là dessus, avec beaucoup de carresses pour la féliciter de l'avoir finalement bien franchi cet obstacle qui lui (nous) faisait si peur :)

Je dois avouer, malgrès le spectacle final, que Parole a été vraiment formidable durant cette séance. Bon bien sur elle n'était pas parfaite, moi non plus, mais elle était vraiment bien, surtout en comparaison avec ce que je lui voyais faire auparavent en cours! Elle a vraiment été brave et je suis fière d'elle. Sur cette pensée positive je suis allée la faire marcher en compagnie de Charlotte, hors de la carrière. Ma jument était trempée comme pas possible, sa sueur avait formé de la mousse qui dégoulinait sur son encolure et de sous son tapis... Elle a vraiment été brave :')
Une fois rentrées sur la dalle, j'ai mis pied à terre et je suis allée douche Parole pour la rincer de toute cette sueur. Heureusement qu'il fait encore jour désormais le soir! Elle était vraiment belle, la robe désormais reluisante :) Je lui ai longuement douché les membres aussi, puis une fois qu'elle ait mangé je l'ai ramenée au pré, avec Charlotte qui ramenait Fiesta. Lorsque nous avons relaché les juments, elles sont allées se rouler dans la paille, réduisant à néant nos efforts de pansage, mais accélérant par la même occasion leur séchage ^^



Pour toujours plus de photos de Parole, voici le blog de son cavalier: http://matipo12.skyrock.com/

Vendredi 25 avril 2008 à 13:41

Le jeu des cinq erreures




Merci à Mélo pour ce petit dessin, rien que pour vous :)

Mercredi 23 avril 2008 à 19:36

Ce qu'il faut savoir sur
le harnachement

Même après avoir déjà fait deux quiz sur le sujet, je reviens sur la question pour faire le tour du harnachement basique du cheval en équitation.

Tout d'abord, le harnachement est "l'ensemble des pièces qui servent à équiper un cheval de selle ou de trait". Il englobe donc ce qui nous relie au cheval et l'équipement que l'on apporte au cheval pour parfaire notre équitation ou le travail que l'on demande au cheval. N'étant pas très compétente en attelage, je me bornerais dans cet article à parler de l'équipement du cheval de selle.

- La selle
Comme son nom l'indique, le cheval de selle (c'est à dire celui qui est monté), porte une selle. Voyons les différents éléments qui composent une selle:



Chaque partie de la selle est importante. La selle a été créée, à l'origine, pour nous permettre de tenir plus facilement sur le cheval. Les étriers servent d'ailleurs principalement à ça, et permettent également de se hisser sur le dos de la monture.
Le siège est la partie où l'on s'assoie (vous l'auriez sans doute deviné vous-même) et peut être plus ou moins creux suivant l'usage de la selle: une selle d'obstacle sera particulièrement plate, alors qu'une selle de dressage sera plus creuse pour favoriser le confort. Les selles les plus creuses sont les selles de travail du bétail (western, équitation camargue, doma vaquera...) car elles possedent un pommeau et un troussequin surélevés: en équitationde travail, les cavaliers peuvent rester des heures à cheval, c'est pourquoi ces selles sont très confortables.


Vous pourrez remarquer que les quartiers de ces trois selles sont différents: le quartier d'une selle d'obstacle sera particulièrement avancé, car le cavalier est en équilibre au dessus de ses étriers, ce qui implique l'avancée de ses genoux. Sur une bonne selle d'obstacle, la jambe du cavalier ne doit pas bouger lors des sauts, le centre de gravité ne doit être ni trop avancé, ni trop reculé. La selle de dressage a cette particularité qu'elle offre un siège creux et un quartier long qui doit amener la jambe vers le bas et bien placée sous les fesses (ni avancée ni reculée). Une bonne selle de dressage doit permettre d'être proche de son cheval et de conserver au mieux la connexion cavalier/monture (certaines selles ont tendance à trop "éloigner").
La sangle est souvent choisie en cuire de nos jours. Certains optent pour une sangle en corde, mais elle a pour inconvénient de pincer parfois la peau du cheval (car elle est composée d'une multitude de  cordelettes). Pour le cross et le CSO il existe une sangle spéciale, appellée bavette, qui permet de protèger l'abdomen du cheval lorsqu'il porte des crampons (comme les joueurs de foots, pour éviter de glisser sur un terrain à risque!). Ce genre de sangle est plus confortable pour le cheval, car une sangle trop fine répartit mal la pression du sanglage et est, forcément, peu confortable. On préfèrera donc une sangle large en cuire.


- Le filet
Passons maintenant au second élément qui compose le harnachement du cheval.

La plupart des filets sont montés de la même manière.Mise à part leur taille, que l'on choisit en fonction de la morphologie du cheval, il y a deux autres critères que nous pouvons motifier suivant les circonstances: la muserolle et le mors. "La muserolle sert à empêcher une ouverture exagérée de la bouche, qui permettrait au cheval de se soustraire à l'action du mors. Elle doit être ajustée de telle manière qu'elle laisse au cheval une possibilité d'ouverture de la bouche utile à la déglutition du mors. Pas plus pas moins." [cf. Cheval Pratique n°217]. Il existe trois sortes de muserolles: française, allemande et croisée.


La muserolle allemande passe devant le mors du cheval et est donc placée assez basse. De ce fait, son action est plus sévère car plus une muserolle est placée bas plus plus son action est importante.
La muserolle française est placée plus haut et est de préférence large (car plus confortable pour le cheval, suivant le même principe que la sangle).On peut y rajouter une sangle de cuire passant devant le mors qui complèterait l'action de la muserolle française. c'est la muserolle combinée. "Ça n'a aucun rapport avec la muserolle allemande, et s'utilise principalement pour les chevaux de sport, car les actions du cavaliers peuvent, avec une muserolle combinée, prendre une puissance telle qu'elles nécessitent une réponse adaptée et instantanée de la part du cheval. Utile lors d'actions rapides et précises." [cf. Cheval Pratique n°217].
La muserolle croisée quant à elle n'a en réalité qu'une fonction éstétique. Sa partie haute de limite pas l'ouverture de la bouche du cheval et n'emplie donc pas les fonctions premières de la muserolle. Cependant, il est vrai que c'est une muserolle assez esthétique sur un parcours d'obstacle.

Nous l'avons vu plus haut, une autre partie du filet peut être modifiée en fonction de certains critères: le mors. En effet, il existe de multiples mors qui ont chacun un rôle et une action différente sur la bouche du cheval.
Le mors le plus doux est un mors simple, aux canons (barres qui sont dans la bouche) épais. Pour les poulains, qui ont une bouche sensible, on commence généralement avec des mors en résine ou en caoutchouc.
Les mors les plus durs sont les mors à branches, c'est à dire que les rênes sont reliées à des branches du mors qui marchent comme un levier dans la bouche, et exercient donc une action plus forte. Le Pelham fait partie de cette cathégorie, mais reste tout de même l'un des plus doux. Pour ce genre de mors, il doit impérativement y avoir une gourmette. La gourmette est une petite chaine que l'on accroche derrière le menton du cheval afin de limiter l'effet de levier de ces mors.
Le choix d'un mors est assez délicat, et dépend fondamentalement du cheval. Aucune notion de style ne doit venir influencer ce choix! Une cheval à la bouche sensible qui répondra facilement à la main acceptera difficilement un mors dur. Tandis qu'un mors trop doux pour un cheval qui a "la bouche dure" sera inéfficace.

Voilà, nous avons fait le tour de ce qui concerne le harnachement direct du cheval: la selle et le filet. La place me manque pour parler des autres accessoires tels que les protections, le tapis, croupières et autres martingales, donc nous le verrons ulterieurement. en attendant, si vosu être arrivés jusqu'ici c'est que ça vous interessait vraiment, j'en suis donc ravie, et j'éspère que ma lanterne vous aura éclairé.

<< Page précédente | 1 | 2 | Page suivante >>

Créer un podcast