Samedi 6 mars 2010 à 12:38

La FEI face au problème de l'hyperflexion

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Souvenez vous de mon article concernant le problème de l'encapuchonnement maladif imposé aux chevaux de haut niveau aujourd'hui (Rollkur, rime avec torture...). Au moment où j'écrivais ces lignes, la fédération équestre internationale (FEI) ne semblait pas se préoccuper de ce problème.

Le 9 février 2010 cependant, 23 experts ont été réunis par la FEI pour aborder la question délicate du rollkur. Le but du rassemblement était de décider si oui ou non cet "encapuchonnement extrême du cheval constitue vraiment une méthode d'entrainement adéquate". 
On apprend dans l'éditorial de Vincent Lasseret pour le Cheval Magazine n°460 que les experts ont finalement décidé de "condamner 'toute monte agressive' et 'toute flexion de l'encolure obtenue par la force' ".

Pour signer la pétition pour soutenir les opposant à l'hyperflexion, cliquez sur le lien suivant: www.no-rollkur.com

La liste des protagonistes ayant assisté au débat: www.EquiVista.fr



Sources: Cheval Magazine n°640 et paroles de Phillipe Karl dans le même magazine.

Vendredi 9 janvier 2009 à 16:27

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Certains l'appellent le ROLLKUR, d'autres l'encapuchonnement forcé, d'autres encore la méthode "bas et rond".
Les adeptes de cette technique la différencient toutefois de l'encapuchenement au sens premier su terme, qui est, selon eux, un moyen pour le cheval de "lacher la main, se mettre en économie derrière les jambes de son cavalier, et par là ne pas se tendre". A contrario, le ROLLKUR " est une METHODE avec un cheval très rond, plus ou moins bas avec le nez derrière la ligne verticale... alors volontairement mis dans cette position par le cavalier, et non pas un cheval qui essaye de s'esquiver dans le travail..." Ce "n'est rien d'autre que des séances de musculation pour la ligne du dessus du cheval, afin que celui-ci gagne en puissance dans son dos pour le travail au rassemblé (attitude concours) et ainsi se libère un max dans ses allures, assis, léger devant, mais pourtant tendu sur ses rènes, le dos en place, dans l'impulsion..." Enfin, ils défendent cette méthode en soutenant que le ROLLKUR est le mot inventé pour décrire l'exagération du bas et rond, volontaire ou involontaire du cavalier, et c'est une manière pour le cavalier de Grand Prix de se mettre en sécurité avec un cheval chaud lors de la détente, afin de maitriser le cheval au début pendant l'echauffement, car les rênes allemandes sont interdites sur le terrain d'un concours."
Les bases sont posées.
À l'origine, le ROLLKUR était employé par les cavaliers de saut d'obstacle, avant d'être reprise par les cavaliers de dressage. Aujourd'hui, cette technique est fréquemment utilisée par des cavaliers de niveau international tels qu'Anky Van Grunsven (vidéo) ou Ulla Salsberg. Dans la pratique, cette technique revient sensiblement à l'hyperflexion de la nuque du cheval. Il s'agit de ramener plus ou moins en arrière de la verticale le chanfrein du cheval, dans une attitude d'impulsion, vers l'avant, visant
à tendre le dos du cheval et favoriser l'engagement des postérieurs et monter le dos. Cette hyperflexion est alors pratiquée lors du travail du cheval, à toutes les allures, dans un travail autant longitudinal que latéral. "Le but est à la fois de soumettre totalement le cheval et de développer sa musculature. En lui faisant perdre l'usage de son balancier-encolure, en reportant une bonne partie de son poids sur l'avant-main, on l'oblige à faire de gros efforts de compensation, un peu comme un coureur à qui on attacherait les bras dans le dos. Il est contraint de mobiliser drastiquement ses abdominaux pour surmonter son déséquilibre, et de monter fort ses épaules pour ne pas tomber sur le nez."
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Les adeptes du ROLLKUR louent cette technique pour sa capacité à faire monter le dos du cheval. Cependant, si le cheval tend effectivement son dos lorsqu'il est encapuchonné, dès qu'il revient à une position naturelle alors le dos s'éffondre sous le cavalier... C'est le problème des courbures anormales trop longtemps imposées à la colonne vertébrale. "Au lieu de fléchir naturellement à la jonction tête-colonne, l'encolure plie aux alentours de la troisième vertèbre, ce qui étire douloureusement les les ligaments de la nuque et comprime les disques intervertébraux. La respiration est gênée, les glandes salivaires comprimées, les muscles de la face contractés". Mais ce n'est pas tout, "lorsqu'il est encapuchonné le cheval perd la vue, puisque la zone utile de son regard est dirigée vers le sol ou même vers ses genoux".
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Mais le principal problème reste tout de même les juges internationaux et le règlement de la FEI (fédération équestre internationale) concernant les concours de dressage. Autant cette technique est fréquemment utilisée à haut niveau, autant elle n'est absolument pas sanctionnée... Dernièrement d'ailleurs, Haya, princesse jordanienne, a été remise à l'ordre pour avoir exigé de la FEI "le remplacement immédiat de la commission de dressage et la constitution d'un groupe de travail qui révise les problèmes d'entrainement des chevaux, la séléction des juges, l'écoute des fédérations nationales, la sélection pour les championnats ainsi que le développement et la popularisation de la discipline"... Peut être que le nombre impressionnant de places libres dans les gradins lors des jeux olympiques est dû au fait, comme l'a dit Michel Henriquet, que le dressage actuel ressemble de plus en plus à "une équitation dans laquelle les fondateurs auraient grand-peine à retrouver les excellentes recommandations qui figurent toujours dans le réglement officiel: "harmonie, légèreté et aisance", "soumission sans tension ni résistance", "entente parfaite avec le cavalier"..."


Sources
:

- Le site
scandinavian-dressage qui préconise un travail bas et rond (=encapuchonné)
- Cheval magazine n°405 dans l'article "Les chevaux, malades de l'encapuchonnement"
- Michel Henriquet pour Cheval Magazine n°446 pour la rubrique "Réflexions d'un écuyer"

Dimanche 17 août 2008 à 18:28

Équitation: résultats et commentaires


Dressage par équipe
OR - Allemagne
AR - Pays-Bas
BR - Danemarck

Concours complet par équipe

OR - Allemagne
AR - Grande Bretagne
BR - Australie


Isabel Werth, cavalière de l'équipe d'Allemagne montée sur Satchmo qui à réalisé la plus belle reprise et ceci en sortant du carré de dressage avec une note de 76.417

D'un point de vue internationnal, il n'y a pas à dire, l'Allemagne a une fois de plus remporté tambours battants la -presque- totalité des épreuves d'équitation. On peut entre autre attribuer ça aux exellents chevaux allemands. En effet, au classement mondial des races se côtoient dans le trio de tête KWPN, Hanovrien, Holstein et Westphalien, et ce depuis plusieurs années déjà. Alors qu'à la seconde guerre mondiale presque tous les chevaux allemands avaient été décimés, lors des années qui ont suivi les éleveurs se sont orientés vers un cheval athlétique et performant. Bien souvent, la procédure de séléction, très sévère, n'approuve que les meilleurs. Pour le Selle Suédois par exemple, faisant parti lui aussi de l'élite des chevaux de sport, "les 3 ans sont jugés sur la base de plusieurs critères: conformation, visite vétérinaire, saut en liberté et modèle et allures sous la selle. [...] Les étalons subissent un contrôle vétérinaire, et sont testés pour leur aptitude au saut ou selon la qualité de leurs allures. Les juments peuvent également subire une séléction pour faire partie de l'élite" (Cheval Magazine n°417). Ces races sont donc soumises à d'importants systèmes de séléction, avec apport de sang des meilleures races mondiales (contrairement au Selle Français qui souhaite conserver sa pureté, mettant en péril le suivi dans les performances).


Anky van Grunsven et Salinero, pour les Pays-Bas, médaillés d'argent en dressage Grand Prix spécial

Aux derniers JO, l'Allemagne a obtenu la médaille d'argent en dressage individuel (
Ulla Salzgeber et Rusty), médaille d'or en dressage par équipe (Heike Kemmer et Bonaparte; Hubertus Schmidt et Wansuela Suerte; Martin Schaudt et Weltall; Ulla Salzgeber et Rusty), médaille de bronze en CSO individuel (Marco Kutscher et Montender 2) et enfin médaille de bronze en CSO par équipe (Otto Becker et Cento; Marco Kutscher et Montender; Christian Ahlmann et Coester).
Il semblerait que le concours complet soit leur seule bête noire. Et encore... Hinrich Romeike avec Marius était arrivé 5ème en individuel, tandis que Bettina Hoy a été première du complet par équipe, mais pendant quelques heures seulement. En effet vous vous souviendrez peut être de l'affaire: sur le CSO, la cavalière avait franchit deux fois la ligne de départ, ce qui est normalement sanctionnée par 4 points comme un refus auxquels s'ajoute du temps dépassé. Bettina Hoy aurait dû être sanctionnée de 12 points, reléguant l'Allemagne hors du podium et plaçant la France en 1, le Royaume-Uni en 2 et les États-Unis en 3. Pendant une heure, les juges ont attribué la médaille d'or à la France, la lui retirant une heure encore plus tard, juste avant le passage du cavalier postulant pour la médaille d'or en individuel Nicolas Touzaint. Ils avaient donc fait présentir leur domination en 2004, voilà qu'ils nous montrent toute leur puissance! Ces olympiades 2008 sont sous la couleur noir rouge jaune, étant donné que l'Allemagne mène dans toutes les disciplines, et avec brio! Ce qui n'est pas le cas de la France...

En concours complet, la France part avec seulement trois cavaliers, Espoir de la Mare et Galan de Sauvagère étant boiteux. L'équipe de CCE française était sérieusement handicapée. Ses deux leaders en retrait, nous nous retrouvions avec trois nouveaux noms:
Jean-Renaud Adde (37 ans) et Aston d'Elpegère (hongre AAc, 12 ans)
Résultats: 26ème aux championnats mondiaux (2006)
Eric Vigeanel (35 ans) et Coronado Prior (hongre AA, 18 ans)
Résultats: Vice champion d'Europe par équipe (2007), 4ème de la finale de la Coupe du Monde (2004)
Didier Dhennin (47 ans) et Ismène du Temple (jument SF, 12 ans)
Résultats: Vice champion d'Europe par équipe (2007), champion du monde des 6 ans (2002)
Malheureusement, une chute en cross de Jean-Renaud Adde laisse l'équipe au placard. Cependant Eric Vigeanel a réussi à se classer 21ème avec Coronado Prior en individuel, et Didier Dhennin a terminé 6ème (!) avec Ismène du Temple, ce qui n'est pas trop mal pour rattrapper tous les malheurs de l'équipe française...


Didier Dhennin et Ismène du Temple, 6ème en complet individuel.

En dressage, la France amenait aux Jeux Olympiques une équipe de trois cavaliers, première fois depuis 12 ans d'absence aux JO. Ces cavaliers, déjà bien connus sur la scène internationnale, mais que nous savions un poil en dessous des "nations phares que sont l'Allemagne, les Pays-Bas et les États-Unis", sont les suivants:
Julia Chevanne (32 ans) et Calimucho (hongre hanovrien, 17 ans) >article<
Résultats: championne de France (2003, 2007), 16ème aux JO (2004)
Karen Tebar (43 ans) et Falada M (jument hanovrienne, 17 ans)
Résultats: championne de France (2006), 21ème aux JO (2004)
Hubert Perring (51 ans) et Diabolo St Maurice (hongre 17 ans)
Résultats: champion de France (2005), champion du monde militaire (1988, 1994, 1995)
Ils arrivent à se classer 7èmes par équipe en totalisant un score de 65.403 (la médaille d'or est à 72.917%). Ça ne vaut toujours pas un podium, mais notre équipe nous a prouvé que les cavaliers français savaient toujours imposer leur place sur la scène internationnale, chose dont beaucoup doutaient.
Samedi, en dressage individuel Grand Prix (spécial), Marc Boblet se classe 21ème avec Whitni Star pour la France, en terminant avec un score de 65.640. Même épreuve, Hubert Perring termine 25ème avec Diabolo en dressant à 62.680%. Pour Julia Chevanne, c'est la défaite. Calimucho se crispe sur sa reprise, impressionné par la foule et le décors, terminant la reprise avec seulement 63,250%, reléguant le couple à la 32ème place.


Marc Boblet avec Whitni Star classé 21ème avec un score de 65.640

En RLM (reprise libre en musique), épreuve qui s'est déroulée mardi, ce sont les Pays-Bas qui remportent la médaille d'or d'une des plus belles épreuves! En effet, Anky van Grunsven arrive première avec son fidel Salinero (vidéo de la RLM ci-dessous). En seconde et troisième position arrivent les allemands Isabell Werth montée sur Satchmo, et Heike Kemmer avec Bonaparte. C'est donc sans surprise que se compose ce podium. Anky avait déjà remporté la médaille d'or aux jeux d'Athènes.


Anky van Grunsven et Salinero - RLM au Jumping d'Amsterdam, théoriquement la même RLM qu'aux JO de Pékin

En saut d'obstacle, nous avons tous été étonnés et déçus d'apprendre qu'il n'y aurait pas d'équipe française à ces jeux olympiques. En effet, les bleux n'ont pas réussi à se qualifier, mettant hors jeu la France avant même le début des épreuves.

Saut d'obstacle par équipe

OR - Etats-Unis
AR - Canada
BR - Norvège

Cependant un cheval de l'équipe norvégienne a été contrôlé positif à la capsaicine (qui provoque une sensation de brûlure chez les chevaux, qui ont alors tendance à sauter plus haut pour éviter de heurter les obstacles). Leur troisième place a donc été mise en doute par la Fédération Internationnale d'Équitation, suspendant les cavaliers norvégiens pour les épreuves individuelles, et laissant l'éspoir aux suisses, alors quatrièmes, de pouvoir peut-être monter sur la troisième marche du podium. De novuelles analyses sont en cours.
En individuel, pour la finale qui s'est déroulée ce jeudi, le Canada remporte la médaille d'or, grâce à Éric Lamaze monté sur Hickstead. La médaille d'argent revient au suédois Rolf-Goran Bengtsson, avec Ninja. Et la médaille de bronze est décernée à Beezie Madden monté sur Authentic, pour les États-Unis.
Pour une fois qu'il y a une discipline où les allemands se sont foirés ;)

Pour la France... on attenda 2012 hein!

Dimanche 30 mars 2008 à 17:41

Le Horse Ball
Ou l'art d'associer ballon et équitation


photo chevalmag



Les équipes

Le horse-ball est un jeu d'équipe. Un match oppose deux équipes de six cavaliers (quatre joueurs et deux remplaçants). Un ballon muni d'anneaux de cuire est mis en jeu, et chacune des équipes doit aller marquer le plus de buts dans le camps adverse.




Quelques formalités

Les buts sont composés d'un cercle placé à 3,50 m de hauteur et perpendiculaire au sol, de part et d'autre d'un terrain de 60x30m. Le ballon est cintré de sangles de cuire, qui permettent de le tenir à une seule main (et de diriger son cheval de l'autre!). Les cavaliers possèdent ce qu'on appelle une sangle de ramassage. Il s'agit d'une sangle spéciale qui relie leurs deux étriers sous le cheval et leur permet de se pencher jusqu'à terre pour ramasser le ballon, et de pouvoir se relever sans trop de difficultés. Lors d'un match, vous verrez souvent les rênes des chevaux nouées, permettant au cavalier de les lâcher pour marquer ou faire une passe sans avoir peur que son cheval se prenne un pied dedans.

Lors de la pratique de cette discipline, les contacts sont très fréquents, et les cavaliers encouragent souvent leurs chevaux à aller énergiquement au contact des autres pour les marquer, afin de permettre au cavalier de subtiliser le ballon adverse, voire de dévier la trajectoire de l'adversaire. Les chevaux sont lancés dans des galops effrénés. Ces manoeuvres sont néanmoins très réglementées (pour des raisons de sécurité évidentes), notamment au niveau de l'angle de l'impact, et de l'interdiction formelle de marquer un joueur en situation de ramassage, donc vulnérable.




Les pénalités

Il existe trois pénalités de jeu, appelées p3, p2 et p1, rangées dans l'ordre de la moins importante à la plus importante .

La p1 est réservée aux grosses fautes et se joue avec un seul joueur placé devant le but . Il tire directement. On peut la comparer à un penalty au foot.
La p2 se joue à 10 ou 15 mètres des buts avec l'équipe adverse en défense.

La p3 au milieu ou au fond du terrain. C'est comme une remise en jeu.
Les joueurs doivent toujours être dans le même sens de jeu que le porteur du ballon. Dans le cas contraire, il s'agit d'un travers, l'une des fautes les plus fréquentes.

Et bien entendu, interdiction de taper ou de crier sur les adversaires!
Lorsqu'il y a but , c'est remise en jeu . Les joueurs se mettent en deux ligne au milieu du terrain . Un joueur lance la balle au milieu et le premier qui l'attrape la garde et construit le jeu avec ses coéquipiers pour aller marquer en trompant la défense.


Les règles du jeu

Le jeu débute avec la balle posée à terre à 10 m des buts. Un joueur de la première équipe (tirée au sort) doit alors s'emparer du ballon. Si il y arrive, alors le jeu peut commencer, les joueurs construisent et doivent aller marquer en faisant moins de trois passes. Si le joueur n'arrive pas à attraper la balle à terre, alors la balle est à l'autre équipe: c'est une pénalité p3.


Les impressions

Personnellement j'ai bien fais quelques parties à poney, pas franchement dans les règles de l'art, mais il est vrai que le jeu en équipe est sympa. À plus haut niveau, on aimera quand les chevaux se donnent à font avec le cavalier, les bonnes stratégies de jeu, et l'esprit d'équipe. Dans l'ensemble, je pense que c'est une discipline à essayer au moins une fois dans sa vie de cavalier, parce que ce ne sont absolument pas les mêmes sensations que dans les disciplines olympiques. Donc n'hésitez plus: essayez ! ! !




> Vidéo d'un match au Salon du Cheval de Montpellier <



Merci à Up-in-the-sky de m'avoir si bien renseignée sur ce jeu qu'elle pratique. Je vous invite donc à aller lui rendre visite en cliquant sur son pseudo.

Mercredi 16 janvier 2008 à 23:08

L'Académie du Spectacle Equestre de Versailles est en danger!

"Voilà plus d'un an que mes administrateurs et moi-même alertons les pouvoirs publics sur la nécessité de prendre en considération nos demandes somme toute très modiques, puisqu'elles concernent moins de 20% du budget général" Voilà ce que dénonce Bartabas dans sa lettre à la Ministre de la Culture en ce début d'année, en réponse au refus de l'Etat d'aider l'Académie dans son besoin pressant de fonds.
Car cette académie, fondée par Bartabas en paralèlle avec son théâtre Zingaro, a été créée pour "dire aux jeunes d'aujourd'hui qu'il est possible de se construire en travaillant et non de se détruire au travail", car c'est avant tout une école d'art, regroupant l'équitation, la danse, le chant, l'escrime et autres arts plastiques afin de former des artistes complèts et aggéris.
Ainsi, dans un reportage diffusé sur France 24 (vidéo), le célèbre cavalier sonnait déjà la sonnette d'alarme en ce qui concerne les budgets liés à l'Académie et les difficultés à couvrir les honoraires... Il avait alors demandé l'aide de l'Etat, et c'est le vendredi 21 décembre, 3h avant la représentation de son spectacle, que Bartabas est convoqué dans les bureaux ministeriels où on lui apprend que son entreprise ne sera pas soutenue. Je vous donne le lien de la lettre de réponse de Bartabas à Mme Christine Albanel pour découvrir toute l'affaire: > lien <
En attendant, Bartabas se refuse à tomber dans les affres de la médiatisation/commercialisation de son image, et, d'après le témoignage de Jérôme Garcin, rêve toujours de "finir [ses] jours dans un jardin de Tokyo, seul avec trois chevaux".

Sur ce je vous invite à aller voir un de ses magnifiques spectacles, les représentations commenceront le 17 février cette année. Je vous le conseille fortement: dépaysement et émotion garanties!

> Le site de l'Académie du Spectacle Equestre de Versailles
> Quelques vidéos pour apercevoir l'un des spectacles: Eclipse (2 minutes)
> Quelques vidéos pour apercevoir l'un des spectacles: Battuta (12 min)


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