Issoire, du premier regard à la soirée d'adieu
Première rencontre: été 2006
Tout d'abord en coup de vent, ne la connaissant pas, elle était encore "la nouvelle". Elle était toute jolie, très curieuse, à l'époque elle paraissait maquillée!
Puis première fois que je l'ai montée: une boule de nerf entre les doigts, premier coup de coeur, enfin un cheval qui vit sous ma selle!
Puis je l'ai montée la semaine d'après et encore après, ainsi pendant tout le mois de juillet. Je ne m'en passais plus, elle était devenue ma chouchoute, c'était Issoire!
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séance2<
Les retrouvailles: surprise!Puis vient la rentrée. Je n'entends plus parler d'Issoire. Pierre m'avait pourtant parlé de me la remettre à la rentrée... Déçue un peu, mais bon on fait avec. Puis je la retrouve au pré. Comme elle a changé!!! Ce n'est plus la petite pouliche curieuse, mais le gros cheval perdu au fond de son pré... Quel changement... Quel horrible changement... Je la monte au compte goutte pendant un ou deux mois... Elle est bien une fois sur deux... Mais je l'aime toujours autant, et le fait d'être la seule personne dans ce centre équestre à la monter et à l'aimer me rapproche encore plus d'elle. Le seule problème à cette époque aura été que je n'osais pas demander à Pierre si je pouvais la monter, donc je suis passée à coté d'occasions d'être avec elle bien des fois.
La situation a commencé à se dégrader vraiment pour Issoire aux alentours de décembre 2006...
Déchéance: sinistre constat...C'est à cette periode que j'ai décidé de m'occuper vraiment d'Issoire. J'avais parlé d'elle à Pierre, il m'avait
dit que son propriétaire ne venait que de temps en temps... Mais à part celà et les rares fois où je la montais, Issoire dépérissait au fond de son pré... Poil terne, obésité, boue, pieds déférrés ou aux fers trop petits... Personne dans ce club ne se souciait d'elle! J'ai donc été pousser ma gueulante au bureau pour réclamer un déferrage complet et un parrage des pieds d'Issoire. Puis j'ai pris la résolution de prendre sur mon temps libre pour m'occuper d'elle au centre équestre: la longer, aller la faire brouter, la panser... Bref prendre soin d'elle! Et quelle n'était pas ma douleur quand j'entendais des personnes dire qu'elle "ne servait à rien" et j'en passe. Normal après tout si personne ne s'en occupe !!!
Février: un nouveau départ!Pendant quelques temps encore je me suis occupée d'elle. Je l'ai remontée un peu, les pieds enfin parrés, mais non reférrés. Elle restait sauvageonne et avait pris de sales habitudes, mais je m'y acommodais.
Puis c'est en février que tout changea: on m'a proposé de la prendre en pension!!!!! Au début, triste j'ai déclaré à Pierre que je ne pouvais pas, puis après quelques temps j'en ai parlé autours de moi et j'ai trouvé Laura qui était assez enthousiaste et voulait bien prendre Issoire en demi-pension avec moi! J'ai donc réussi à persuader mon père de me payer la pension du mois de février! Alros à partir de là avec Laura, pendant les vacances, on s'est fait un plaisir de venir tous les jours, de s'occuper d'Issoire! Au début on se contentait de la longer, on s'est essayées à l'éthologie pour établire de nouvelles bases avec la jument qui était un peu capricieuse. Puis Laura l'a montée, pour la première fois, et elle a eut le coup de foudre! Certaines personnes nous ont aidées pour que nous nous occupions bien d'Issoire, que nous la montions correctement et que nous corrigions ses erreures! C'était des vacances vraiment formidables, enrichissantes et merveilleuses. A la rentrée nous nous sommes organisées pour venir à peu près tous les jours à tour de role nous occuper d'elle. J'avais trouvé un créneau de 3h le mardi, au milieu des cours au lycée, où j'enfourchais mon vélo, fonçais dans le tram, puis pédalais jusqu'au centre équestre pour longer ou monter la jument.
Et quand mars est arrivé, mon père ne se sentant plus concerné par la pension, et ma mère me payant déjà le championnat de France, je n'ai pas pu continuer de monter Issoire. Bon quelques fosi il est vrai je suis venue la monter, ce qui a entrainé notre permière dispute avec Laura... À l'époque je trouvais injuste le fait que Laura continue seule la pension, après tout ce que j'avais vécu avec la jument... Mais c'était la dure loi du porte monnaie... Heureusement, Laura a été gentille et m'a permi de prendre Issoire en cours lorsqu'elle ne pouvait pas venir à cause du bac. La jument avait fait d'énormes progrès en peu de temps, elle commençait à être bien musclée et son poil d'hiver commenaçit à partir <3
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février< >
mars<
En mai fais ce qu'il de plait
C'est en mai 2007 je crois bien que nous avons rencontré pour la première fois le propriétaire d'Issoire. Et c'est à ce moment là que j'ai repris Issoire en pension. Je savais bien que mon père ne me la payerait pas, il n'était pas assez concerné par moi à cette époque, donc j'ai pris la décision d'essayer tant bien que mal de couvrir mes frais et de reprendre la pension. Le propriétaire d'Issoire nous est apparut comme quelqu'un de très charmant, très gentil. Il nous a raconté un peu l'histoire de la jument, qui nous était complètement inconue jusqu'alors.
Nous avons alors repris le travail à deux, et la jument n'a pas cèssé de faire des progrès. Elle avait perdu la totalité de ses mauvaises habitudes. Laura a même fait un CSO avec elle, moi j'ai passé mon galop 7 avc succès sur son dos! Ça a été un des plus beaux jours que j'ai passé avec elle. Elle m'a prouvé ce jour-là qu'elle savait vraiment dérouler une reprise de dressage et enchainer un parcours, comme un vrai cheval, les mauvaises langues qui parlaient sur elle quelques mois plus tôt avaient enfin la preuve qu'elle vallait plus que ce qu'ils en disaient!
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Issoire et Laura< >
CSO< >
galop 7< >
fête du club<
DéchéancePuis en aout j'ai arrèté la pension, par manque de moyen. Laura a fait sa rentrée en septembre en fac de medecine, n'ayant alors plus de temps à consacrer à Issoire. Pour ne pas la laisser reprendre ses mauvaises habitudes, je monte la jument de temps en temps, sans l'accord du propriétaire. Puis un jour il déclare à Laura que si on ne trouve personne pour acheter la jument, elle risque de partir... définitivement... Je l'appèlle, essaye de lui faire prendre conscience que sa jument est de nouveau délaissée au fond d'un pré, qu'elle n'est jamais montée et qu'elle essaye de mettre par terre toute personne qui veut la monter. Et tout ce qu'il trouve à répondre c'est qu'il est désagréablement surpris de voir qu'il m'arrive de la monter alors que je ne paye pas la pension. Soit. Nous n'avons pas la même vision des choses... Après celà je n'ai plus monté Issoire, mais je m'en occupais le vendredi soir après mon cours. J'allais la chercher au pré et je me contentais de la panser.
En décembre Laura a abandonné ses études, préférant de réorienter dans un autre secteur. Mais comme ses études ne pouvaient reprendre qu'à la rentrée de septembre 2008, elle a repris Issoire en pension et l'a remise au travail! Ouf! De mon côté, je n'ai cessé de mettre annonces sur annonces, dans les centres équestres du coin, sur internet, et c'est vers janvier 2008 que les personnes ont commencé à venir la voir. J'ai donc pris sur mon temps, sur mes week ends, et sur mon forfait téléphonique pour organiser ces rencontres. Les premières visites se sont bien passées, mais les personnes n'avaient pas l'air convaincues, la jument n'était pas non plus convaincante. Mais sage tout de même! Donc pendant deux mois j'ai continué ces visites.
SéparationJuste avant février une jeune fille m'envoie un mail après sa visite m'annonçant qu'elle achèterait sans doute Issoire. C'est à ce mail que j'ai laché, d'abord d'un immense soulagement, ensuite de tristesse. Mais il s'est avéré que la jeune fille en question n'a finalement pas redonné de nouvelles...
Puis il y a eut Charlène, qui le voulait absolument son rendez-vous, le plus tôt possible. Elle a éssayé la jument deux fois, et il faut croire que la deuxième a été la bonne. Ainsi donc Issoire a quitté le centre équestre le samedi 16 février. J'ai quand même pu lui dire un dernier adieu la veille, au soir... et pour une fois elle s'est laissé carresser très longtemps sans bouger, comme si elle avait senti, comme si elle avait compris...
RevancheAujourd'hui Issoire est dans un centre équestre à l'ouest de Montpellier. Elle fait connaissance avec son nouvel univers et sa nouvelle cavalière. Elle est enfin sauvée, elle va enfin être prise en charge, et de façon stable: finit les situations précaires! j'éspère que les efforts de Charlène porteront leurs fruits et que j'aurais la fièreté de voir Issoire sur des rectangles de dressage, pour gagner!
Ce serrait la meilleure revanche envers tous ceux qui ont mis du mal d'elle, et je veux que Charlène croit en elle comme moi j'ai cru en elle! Mais ça a l'air d'être bien partit :)
ADIEU GROSSE